Lycée

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Lycée Général – programme d’histoire

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Classes de terminales générales

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Portrait de Tirailleurs Sénégalais
Les soldats du 17éme BATS

COMPÉTENCES :

– Se repérer dans le temps : construire des repères historiques
– Analyser et comprendre un document
– Coopérer et mutualiser compétences

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Ce que l’on sait des Tirailleurs du 17ème BATS :
– Le 17ème BATS défend l’accès à la Loire à Châteauneuf-sur-Loire entre le 17 et le 19 juin 1940. Il est mis en première ligne. De nombreux soldats africains meurent ainsi que leur officier
– Certains soldats du 17éme BATS sont faits prisonniers et ils sont pris en photo à Gien lors du déblaiement des décombres de la ville. Les photos sont faites par un opérateur des Propaganda Kompanien. Une des photos devient iconique et le visage du jeune tirailleur devient un symbole du sacrifice de ces soldats
– Les autres soldats suivent le retrait de la 7éme DIC (Division d’Infanterie Coloniale). Ils sont engagés dans les combats de Salbris le 20 juin. 7 tirailleurs du 17éme BATS sont assassinés à Theillay (41). Ils sont enterrés de manière provisoire puis leur corps sont transférés dans le cimetière communal mais les corps de 2 soldats sont laissés sur place. 45 ans après les événements, les habitants de la commune retrouvent les livrets militaires des soldats assassinés, mais entretemps leurs dépouilles ont été transféré à la nécropole de Fleury les Aubrais où ils sont enterrés de manière anonyme. Les habitants de la commune de Theillay font ériger une stèle avec les noms des tirailleurs
– Le tirailleur Aliou N’Daye du 17éme BATS est fait prisonnier. Il va tomber malade, certainement atteint de tuberculose. Il est hospitalisé au lazaret de la Chapelle Saint Mesmin. Il y décèdera le 02/03/1942. Il est enterré à la nécropole de Fleury les Aubrais dans le carré musulman.

Documents

– Les registres du SHD avec les effectif du 17éme BATS avant et après la bataille de Chateauneuf sur Loire
– les photos allemandes des tirailleurs faits prisonniers à Gien
– Les photos des tombes des tirailleurs de Theillay et la stèle érigée dans le village avec les noms des tirailleurs
– La photo de la tombe de Aliou N’Dyae dans le carré musulman de la nécropole de Fleury les Aubrais et son acte de décés
– L’article rédigé par le colonel RIves expliquant les combats pour la Loire et les Bataillons Autonomes de Tirailleurs Sénégalais (BATS)

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Proposition de travail :

On sait très peu de choses sur les trajectoires individuelles des tirailleurs identifiés, hormis les dates et les circonstances de leur mort.
Il est possible cependant, pour un groupe d’élèves motivés, d’esquisser une chronique des évènements que ces hommes ont partagés ou qu’ils ont pu vivre de manière individuelle.

Voici, pour 8 groupes – mais vous pouvez vous organiser comme vous le voulez, une feuille de route afin d’explorer toute cette histoire finalement tant Française qu’Africaine.

Possibilités de réalisation :

– Une exposition de panneaux
– Une vidéo avec des diapositives animées
– Une Bande Dessinée

Groupe 1

Défendre la France en tirailleur colonisé, ou pour un possible futur commun ?

Les élites des espaces colonisés ont des agendas personnels qui dépendent du bon-vouloir de la métropole. Elles montrent souvent, dans leurs communications, le désir de construire un monde où la poursuite de buts communs fonderait une unité, voire une identité commune, parfois peut être, en toute bonne foi.

Sources :
Paris Soir
23 avril 1940
Tribune de Galandou Diouf – député du Sénégal
Monsieur Goebbels permettez-moi de vous présenter l’armée noire
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7644110x
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7644110x/f2.item

Le Matin
06 octobre 1940
Un caporal nègre fait la leçon au maréchal Pétain !
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5868863

Groupe 2

Des futurs citoyens Français ?

Certains médias semblent voir effectivement de futurs citoyens de pleins droits dans ces soldats.

Sources :
Excelsior
02 novembre 1939
Dans un décor de Hansi, avec nos soldats noirs
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46114785/f1.item.r=tirailleur.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46114785/f3.item.r=tirailleur.zoom

Groupe 3

Des soldats loués pour leur bravoure par la presse

Les troupes coloniales sont mises à l’honneur lors des défilés et lors de rencontres diplomatiques

Sources :
Paris Soir
Défilé du 14 juillet 1939 – Les troupes coloniales sont mises à l’honneur 14 juillet 1939
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7642308x
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7642308x/f7.item.zoom

Excelsior
10 juillet 1940
14 juillet : fête de l’empire – Les grands chefs de l’Afrique noire hôte de Paris
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4611638b/f1.item.r=tirailleur.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4611638b/f3.item.r=tirailleur.zoom

Groupe 4

Mais avec une attitude paternaliste

Leur motivation est représentée de façon archétypale, avec force « tamtams » : Ce sont de guerriers, non des soldats
C’est à la force civilisatrice de la France qu’on attribue leur efficacité nouvelle au combat
De même que pour le courage au combat

Sources :
Le Petit Journal
10 février 1940
L’Afrique en guerre – “Quand une bête vous griffe, c’est notre peau qui saigne” m’a dit un soldat noir par André Demaison
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6371476/f1.item.r=tirailleur.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6371476/f2.item.r=tirailleur.zoom
L’Afrique en guerre (II) – Les frémissements de la forêt par André Demaison
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k637148k/f1.item.r=tirailleur.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k637148k/f2.item.r=tirailleur.zoom
13 février 1940 L’Afrique en guerre (IV) – Le sens de l’honneur par André Demaison
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6371518/f1.item.r=tirailleur.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6371518/f2.item.r=tirailleur.zoom
19 janvier 1940 LA HONTE QUE REDOUTE le tirailleur-fusil c’est que les femmes le nomment le tirailleur-la pelle
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7644015n

Groupe 5

Le départ des soldats

Comment était vécu le départ de ces jeunes gens, de leurs pays, de leur continent, vers une guerre sur un continent qui leur était totalement étranger ?
Seule la presse française nous rapporte, avec un brin de romantisme colonialiste, ces évènements personnels dramatiques

Sources :
Magazine Match

28 décembre 1939
L’armée Noire – Un reportage de Georges Kessel, Photos Denise Bellon
Revue-Match-28-decembre-1939 (pdf 2,6 Mo)

21 mars 1940
L’armée Noire à l’entrainement sous le regard de Galandou Diouf, Député du Sénégal
Revue-Match-21-mars-1940 (pdf 1,6 Mo)

Groupe 6

Des troupes détestées par les Allemands

La Honte Noire
La propagande Allemande exacerbe la peur des tirailleurs africains héritée de la 1ère guerre mondiale et accuse la France de ne pouvoir se défendre que grâce à des peuples inférieurs.

Sources :

La Honte Noire

Groupe 7

Après la défaite, regards croisés

Les textes de l’expo
Une photo ou deux pour chaque thème

Sources :

Les Photos Allemandes

Groupe 8

Tirailleur du 17éme BATS fait prisonnier et participant au déblaiement des décombres de la ville de Gien qui a été bombardée. La photo est faite par un photographe des PK, les compagnies militaires de propagande du régime nazi

Trop beau pour la propagande
Ce jeune tirailleur est photographié pour alimenter la propagande victorieuse des Allemands. Voulant montrer les qualités des soldats qu’ils ont vaincus, ce photographe va trop loin.

Tirailleur du 17éme BATS – Photo de G. Jacob opérateur de la PK 637, photo prise en juin 1940 à Gien – ECPAD Image de la défense, fond Allemand DAT 1332

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